Les élus madelinots réagissent à l’adoption du PL57
La nouvelle loi visant à protéger les élus québécois face aux menaces, au harcèlement et à l’intimidation est bien accueillie par le milieu politique madelinot, mais avec certaines réserves.
Bien qu’il ait voté en faveur du texte final, le député des Îles à l’Assemblée nationale, Joël Arseneau, regrette que la définition de ce qui constitue une «entrave» au travail des élus n’ait pas été précisée par un amendement.
Il ajoute que ce sera donc aux tribunaux de trancher et d’établir une jurisprudence en la matière, selon les cas qui leur seront soumis.
De son côté, le maire des Îles et président de la Communauté maritime, Antonin Valiquette, est d’avis qu’il faut trouver un «juste milieu» entre la capacité des élus de faire leur travail et la libre expression des citoyens.
Il estime lui aussi que ce phénomène est «symptomatique» d’un climat social tendu et de la pression publique subie par les maires et les conseillers.
La Ligue des droits et libertés (LDL) maintient pour sa part que la nouvelle loi «présente des risques sérieux d’atteinte aux droits et libertés des citoyens et des organisations de la société civile».
D’après l’organisme, les amendements apportés au projet initial n’ont pas permis de préciser la notion d’«entrave» au travail des élus, laissant craindre pour une «application abusive et arbitraire» de la loi.