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Tarifs douaniers: impacts en dents de scie pour l’archipel

(Photo: CFIM)

Îles de la Madeleine

Cela fait maintenant 8 mois que les États-Unis mènent une guerre tarifaire avec le Canada en imposant des droits de douane sur des produits canadiens à la frontière.

L’acier, l’aluminium et le bois d’œuvre canadien sont les secteurs plus lourdement touchés avec des tarifs de près de 50%.

La semaine dernière, le président américain, Donald Trump, a mis un terme aux négociations commerciales avec le Canada.
Quel est le poids de ces décisions économiques, ici, sur l’archipel?

À Cap-aux Meules, chez Jadex, le commis aux pièces de rechange d’automobiles, Olivier Chiasson, m’attendait à l’arrière du magasin, au milieu des étagères. 

Selon M. Chiasson, environ 3 /4 de ce qui se retrouve dans l’entrepôt passent par la frontière américaine. Leur fournisseur, Uni-Sélect, s’approvisionne majoritairement aux États-Unis et au Mexique.

Le commis aux pièces chez Jadex, Olivier Chiasson (Photo: CFIM)

Bien qu’il ne puisse pas expliquer l’augmentation des prix uniquement par l’imposition de droit de douane de 50% sur l’acier et l’aluminium, l’item qu’il peut lier sans hésitation aux tarifs de Trump est la boîte de baguettes de métal utilisées pour la soudure :

Une boîte de rode à souder a augmenté de 25$ en moins d’un an à cause des droits de douane américains. (Photo: CFIM)

À Lavernière, le fabricant d’équipement de pêches et de bâteau et propriétaire de la Ferblanterie, Gilles Massé, n’a lui pas ressenti la guerre tarifaire dans son atelier :

Le propriétaire de la Ferblanterie, Gilles Massé (Photo: CFIM)

Chez Constructions des Îles, les retombées des tarifs se font ressentir dans les délais pour obtenir les structures d’acier et d’aluminium qui sont fabriquées aux États-Unis, raconte la propriétaire, Sarah Clark :

La rénovation interne de l’école à Fatima est un exemple de chantier qui a pris du retard, selon elle. Au-delà des métaux, l’industrie du sciage encaisse un coup dur avec un total de 45% des tarifs douaniers sur le bois d’œuvre canadien. 

Toutefois, les entreprises des Îles rencontrées n’ont pas constaté de grandes conséquences sur le prix en tablette pour l’instant.

L’Atelier Leblanc, Les Meubles CLM Inc, Matexco et le magasin BMR sont tous d’accord que le marché est instable. 

Or, selon eux, si se fournir en matériaux coûte plus cher et devient plus difficile dans les prochains mois, les entreprises n’auront d’autres choix que d’augmenter le prix de vente pour conserver la même marge de profit. 

Notons que le bois d’œuvre importé aux Îles ne passe généralement pas par la frontière américaine, selon les témoignages.

Le directeur général du BMR, Ryan Cyr, souligne qu’aujourd’hui, les prix du marché sont à la merci des habitudes de consommation des Américains. 


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