Baleines noires: la coexistence entre l’espèce et les humains étudiée par Lyne Morissette
Une meilleure cohabitation entre les baleines noires de l’Atlantique nord et les humains est impérative pour assurer la survie de l’espèce en danger, selon la chercheure en écologie et écosystèmes marins Lyne Morissette.
Depuis cinq ans, elle étudie le concept de la coexistence entre les deux populations, c’est-à-dire qu’elle tente de trouver quelle place les pêcheurs et les mammifères occupent dans l’écosystème du golfe St-Laurent, tout en cherchant à maximiser la pérennité des pêcheries et de la biodiversité.
Elle indique qu’à l’heure actuelle, deux pans de solutions se dessinent : d’une part, miser sur les nouvelles technologies et, d’autre part, ajuster les réglementations fédérales.
Dans tous les cas, l’expertise des travailleurs de la mer doit être mise à profit pour déterminer les pistes de solutions, martèle-t-elle.
Le développement d’engins de pêche sans cordage et des ouvertures de saisons plus hâtives font aussi partie des recommandations de Mme Morissette afin de donner le plus de chances possibles aux pêcheurs et de limiter les risques d’empêtrements ou de collisions pour les baleines.
La chercheure se montre d’ailleurs optimiste quant à la préservation de l’espèce, dont il reste moins de 350 individus sur la planète, et rappelle le rôle qu’elle joue dans les écosystèmes marins.
Lyne Morissette a présenté ses travaux lors de la Table des pêches sur la baleine noire qui avait lieu en décembre en Gaspésie.
Elle espère que son rapport deviendra un document de référence en la matière lorsqu’il sera complété.
Pour écouter l’entrevue en version longue :