PEDGI : les promoteurs envisagent désormais de 4 à 7 éoliennes
L’avis de projet du Parc éolien de Grosse-Île a été soumis au Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Le projet soumis au gouvernement a considérablement évolué depuis sa première mouture ainsi que depuis la signature du contrat d’approvisionnement avec Hydro-Québec en mars dernier.
Dans le document, on apprend qu’un scénario inclut maintenant la possibilité d’installer sept éoliennes plutôt que les quatre initialement annoncées.
Les promoteurs, Valeco Énergie Québec et l’Alliance de l’Énergie de l’Est, qui regroupe les Régies intermunicipales de l’énergie du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles, étaient de passage sur l’archipel dans le cadre de deux journées portes ouvertes.
La disponibilité des turbines initialement envisagées a forcé les promoteurs à évaluer la possibilité de construire sept éoliennes de plus petite taille et d’une puissance de 3 mégawatts, explique le chargé de projet pour Valeco, Dominic Lefort.
Autre modification importante : la zone étudiée pour implanter le parc a été déplacée vers l’est, principalement sur un terrain localisé en face de la mine de sel appartenant à KS Windsor, qui pourrait accueillir jusqu’à cinq éoliennes.
Selon les promoteurs, ce sont notamment les préoccupations exprimées par les citoyens quant aux perturbations des milieux naturels qui ont motivé le déplacement du site.
L’inventaire faunique et floristique est d’ailleurs toujours en cours de réalisation, en vue du dépôt de l’étude d’impact d’ici la fin de 2023, qui sera une autre occasion pour les citoyens de s’exprimer, résume Herminie Rocan, consultante en environnement.
Le président de la Communauté maritime, Antonin Valiquette, ajoute qu’une modification au zonage sera nécessaire.
Les promoteurs reconnaissent le défi que représente l’acceptabilité sociale d’un développement qui pourrait porter à neuf le nombre d’éoliennes sur le territoire des Iles-de-la-Madeleine.
Une quinzaine de personnes ont assisté aux portes ouvertes qui se tenaient mercredi et jeudi derniers.
Dans un sondage pour le compte d’Hydro-Québec réalisé en 2020, le développement de la filière éolienne obtenait l’appui de 59% des individus sondés.
Au moment d’annoncer le contrat pour la production de 16,8 MW à Grosse-Île, Hydro-Québec estimait que les deux parcs éoliens de l’archipel permettraient de réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre en provenance de la centrale de Cap-aux-Meules.
Pour réécouter le segment à l’émission Les preuves des faits :