Phoque: «minuit moins une» pour le projet d’Écofaune Boréale
Sans une mobilisation du monde politique et économique, les équipements de pointe de l’ancienne entreprise Total Océan pourraient prendre le chemin de Terre-Neuve.
Le repreneur de la faillite, Écofaune Boréale, a indiqué dans un courriel daté du 19 septembre adressé à des représentants gouvernementaux que le temps presse pour la mise en place du Centre intégré de valorisation des produits du phoque, sollicitant des appuis.
Dans sa lettre diffusée dans d’autres médias, on peut lire qu’amasser «un fonds de recherche significatif pour faire face à tous les besoins nous apparaît désormais inatteignable à très court terme».
Au-delà de la filière du gras, pour laquelle les équipements de Total Océan sont spécialisés, le projet global vise à valoriser l’entièreté de l’animal.
Selon le directeur du Centre de transfert technologique affilié au Cégep de Saint-Félicien, Louis Gagné, un groupe de Terre-Neuve a déposé une offre pour acquérir les actifs et celle-ci vient à échéance rapidement, ce qui place Écofaune Boréale devant un choix.
Il mentionne que des demandes de subventions ont été déposées auprès des différents paliers de gouvernement, mais déplore l’absence de programme dédié au développement de l’industrie du phoque
Réitérant sa volonté de maintenir les actifs et l’expertise aux Îles, Louis Gagné soutient que le centre ne peut se permettre d’attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour en arriver à une décision.