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Un « drone » sous-marin au service des pêches

L'équipe de chercheurs derrière le robot (photo: Guillaume Morissette)

Îles de la Madeleine

Une technologie alliant robotique et intelligence artificielle fait des vagues dans le domaine des pêches.

Le « drone » sous-marin de l’entreprise émergente Ocean Riot – avec l’aide du Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO), basé à Rimouski – permet de cartographier les espèces qui se trouvent sur les fonds, jusqu’à 100 mètres de profondeur.

Il suffit de préprogrammer la zone d’étude qu’on veut que le robot sonde avant de le lancer à l’eau, explique le directeur en recherche et développement des technologies de l’information du CIDCO et promoteur d’Ocean Riot, Guillaume Morissette.

Concrètement, le « drone », semblable à une torpille jaune d’un peu plus de 2 mètres de long, prend des photos des fonds marins, qui sont ensuite traitées avec l’IA, poursuit-il,

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Selon Guillaume Morissette, des algorithmes d’intelligence artificielle peuvent détecter des milliers de spécimens et en extraire des tendances, ce qui en fait un outil supplémentaire à la gestion des ressources benthiques.

Exemple d’image prise par le robot sous-marin, où on aperçoit des dizaines et des dizaines de dollars de sable (photo: Guillaume Morissette)

La technologie peut aider à évaluer les biomasses ou fournir des données sur la taille des individus dans une zone visée, voire identifier les pouponnières de certaines espèces, précise-t-il.

Il souligne que l’industrie peut aussi en tirer profit, donnant en exemple la pêche aux oursins verts.

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Le centre de recherche a démontré la faisabilité des inventaires des oursins verts, des concombres de mer et du homard.

Ici, l’intelligence artificielle a détecté des spécimens d’oursins verts et de myes communes (photo: Guillaume Morissette)

Des tests ont été réalisés dans le fleuve St-Laurent ainsi que dans un lac du Bas-St-Laurent.

D’autres essais sont prévus avec les pétoncles, même la pêche au crabe.

Dans ce cas-ci, le robot pourrait être utilisé pour vérifier les niveaux de maturité des différentes populations de crabes.

Guillaume Morissette mentionne un partenariat établi avec Pêches et Océans Canada, qui « voit d’un très bon œil » l’arrivée de cette technologie pour recueillir des données sur les stocks.

Des collaborations sont à venir avec des associations de pêcheurs, entre autres aux Îles.

Le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie a déjà levé la main pour être inclus dans les travaux d’Ocean Riot, dans le cadre de son inventaire post-saison de pêche au homard.

Des approches ont également été faites avec le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) et des universités, dont l’Université Laval.


Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Cap info:

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