Île Brion: l’ACPIQ demande une 3e chasse sous observation scientifique
L’Association des chasseurs de phoques intra-Québec est en attente d’une réponse de la part du gouvernement provincial pour une troisième chasse aux phoques commerciale sous observation scientifique à l’Île Brion.
Depuis 2021, des équipages madelinots se rendent à l’île accompagnés de chercheurs de l’Université Laval chargés de déterminer les impacts de la chasse et de la croissance de la population de phoques gris sur l’écosystème dunaire de la réserve écologique.
Pas moins de huit équipages se sont montrés intéressés à prendre part aux expéditions qui se auraient lieu dans les alentours du 20 janvier au 28 février, souligne Gil Thériault.
Le directeur de l’ACPIQ, Gil Thériault, indique que la requête transmise au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques demande que la zone d’activités soit révisée puisque le cheptel aurait tendance à se déplacer à l’intérieur des terres.
La situation a constitué un frein important lors des expéditions de cette année, selon les chasseurs, qui ont rapporté environ 500 bêtes de Brion, c’est-à-dire trop peu pour combler les besoins de l’industrie.
Le nombre de captures bien en-deçà du quota autorisé ainsi que la fenêtre de temps limitée au cours de laquelle la chasse se déroule amènent Gil Thériault à se montrer sceptique de la portée des études scientifiques.
Le rapport préliminaire de l’Université Laval montrait qu’en 2021, les activités de chasse n’avaient pas eu d’impact majeur sur les écosystèmes dunaires.
Toutefois, seulement 160 phoques gris avaient été récoltés, et ce, sans l’utilisation de véhicules motorisés pour déplacer les carcasses.
Les conclusions sur les sorties de 2022 n’ont pas encore été rendues.
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits :