Érosion/submersion côtières: pour l’archipel, l’adaptation est la clé
Avec un territoire aussi fragile que changeant, l’archipel doit planifier et agir en prévention pour s’adapter aux aléas climatiques.
C’est l’une des conclusions de la conférence sur le sujet présentée lors du Forum des partenaires 2023.
La gestionnaire de projets en érosion de la Municipalité des Îles, Jasmine Solomon, a dressé un portrait inquiétant de l’avenir du littoral madelinot.
D’après l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), le taux de recul moyen des côtes s’élève à un demi-mètre par année et les projections pour 2055 ne vont pas en s’améliorant, explique-t-elle.
Les phénomènes météorologiques extrêmes aggravent considérablement l’érosion des berges, rappelle-t-elle.
Par exemple, la tempête post-tropicale Fiona a emporté presque 18 mètres de plage d’un coup dans la baie de Plaisance.
Jasmine Solomon ajoute que l’enjeu de la submersion côtière en est un de taille, puisqu’un récent rapport établissait que 70% du littoral est à risque.
De plus, selon les prévisions du GIEC, les Îles seraient plus touchées par la hausse du niveau marin que les autres communautés du Saint-Laurent.
Devant la «très grande part d’inconnu» et l’immensité du défi qui attendent l’archipel, Mme Solomon croit que le développement du territoire doit se faire en cohérence avec les changements climatiques.
Rappelons que la Communauté maritime a adopté son cadre d’intervention en érosion et submersion côtières en septembre.
L’administration municipale est toujours en attente d’une réponse de Québec.
Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Les preuves des faits:
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