Homard: développer de nouveaux marchés « devrait être la priorité #1 »
Pour mieux tirer profit de la croissance des débarquements de homard, les pêcheurs et les acheteurs madelinots auraient intérêt à collaborer pour développer de nouveaux marchés.
C’est l’avis de l’économiste-conseil Gilbert Lavoie, de la firme montréalaise Forest Lavoie Conseil.
Entre 2016 et 2024, les volumes livrés à quai ont presque triplé, mais le prix moyen pondéré chute depuis trois ans.
Des prises en hausse combinés à une saison qui bat son plein en même temps que celles d’autres régions fait que tout le monde se retrouve de plus en plus à l’étroit sur les marchés traditionnels, explique M. Lavoie.
En demeurant « captives » du marché américain, les Îles se privent d’avenues plus lucratives, estime Gilbert Lavoie, ajoutant que les acheteurs madelinots performent bien.
L’économiste reconnaît que l’industrie compose avec plusieurs enjeux logistiques, mais croit qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’allongement de la piste de l’aéroport de Havre-aux-Maisons pour se repositionner.
De concert avec le directeur général du Conseil canadien du homard, Geoff Irvine, Gilbert Lavoie nomme la menace de tarifs douaniers de 25% brandie par le président américain Donald Trump dans la liste des éléments à surveiller l’an prochain.
Les deux hommes étaient invités par l’Office des pêcheurs de homards des Îles à titre de conférenciers pour Le Rendez-vous des homardiers 2024. Il s’agit de la seconde rencontre du genre organisée par l’OPHIM dans le but de réunir ses membres.