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Écouter les baleines pour mieux suivre leurs déplacements

Crédit photo: Aquarium de la Nouvelle-Angleterre.

Îles de la Madeleine

Deux projets distincts de localisation de baleines noires de l’Atlantique nord grâce à des systèmes hydrophoniques sont présentement en cours dans les eaux du Golfe du Saint-Laurent.

Les systèmes hydrophoniques sont constitués de micros pouvant aller sous l’eau qui servent à capter les vocalises de l’espèce en voie d’extinction pour ainsi détecter leur position en temps réel et, ultimement, réduire les collisions avec les bateaux et les empêtrements dans les engins de pêche.

Le chercheur de l’Institut Maurice-Lamontagne Yvan Simard

Du côté de la Gaspésie, le chercheur de l’Institut Maurice-Lamontagne Yvan Simard mène le déploiement d’un nouveau système hydroacoustique composé de 20 capteurs disposés sur un cercle de 20 mètres de diamètre qui se pose au fond de l’eau.

Il mentionne que le système, entièrement conçu et fabriqué au Canda, permet de géolocaliser les baleines jusqu’à une centaine de kilomètres à la ronde grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle.

L’initiative conjointe de Pêches et Océans Canada et du ministère fédéral des Transports en est à la phase de tests dans le sud du golfe, un haut lieu de cohabitation entre les pêcheurs et les baleines noires.

D’autre part, la flotte de planeurs sous-marins exploités par l’Ocean Tracking Network et l’Université Dalhousie de Nouvelle-Écosse utilise des technologies hydrophoniques dans un projet débuté en 2019.

Le directeur exécutif de l’Ocean Tracking Network, Fred Whoriskey, explique que ces robots en forme de petits avions torpilles jaunes guidés à distance plongent sous la surface pour relever les différents sons et émergent pour transmettre les données, dont on extrait ensuite le chant des baleines noires.

Le directeur exécutif de l’OTN, Fred Whoriskey (photo fournie par l’Ocean Tracking Network)

M. Whoriskey ajoute que cette technologie présente de nombreux avantages en complément d’autres moyens de détection de ces mammifères.

Il indique que pour l’instant, trois planeurs sur un total de 12 sont utilisés et un nouveau robot est en construction dans le cadre de ce projet de 3,6 millions de dollars qui réunit aussi l’Université du Nouveau-Brunswick et Transports Canada.

Sur le long terme, les données des deux initiatives pourraient contribuer à améliorer les protocoles fédéraux de gestion des pêches visant à protéger les baleines noires.

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