Les ressources en eau des Îles sont plus que suffisantes pour répondre aux besoins
L’archipel dispose de ressources d’eau douce souterraine largement suffisantes pour subvenir aux besoins de la population.
C’est ce qui ressort du portrait réalisé sur quatre ans par une équipe du Département de géologie et de génie géologique de l’Université Laval, mandatée par le ministère de l’Environnement et la Lutte contre les changements climatiques.
Les chercheurs ont déterminé que le volume d’eau pompé annuellement par les puits municipaux correspond à moins de 5 % de la recharge totale, c’est-à-dire la quantité de précipitations qui retournent dans le sol.
Selon leurs projections pour 2050, la nappe phréatique ne serait pas non plus en péril advenant une hausse médiane de 1,5 % de la demande ou une diminution de la ressource en raison des changements climatiques.
Le rapport estime qu’environ 2,2 millions m3 d’eau douce sont consommés chaque année aux Îles, dont 82 % sert aux activités résidentielles.
L’usage en eau des visiteurs ne représente que 12 % de la consommation totale annuelle.
Si les taux de prélèvements actuels sont considérés pérennes, les réservoirs d’eau potable demeurent vulnérables à l’intrusion d’eau salée, préviennent les chercheurs.
Le débit de captage de certains puits, par exemple du côté de Havre-Aubert ou de Grande-Entrée, ne devrait pas être augmenté afin de maintenir les risques de salinisation à leur plus faible niveau.
D’autre part, la qualité de l’eau pompée sur l’archipel est excellente, mentionne le rapport, mais des analyses faites sur des échantillons provenant de puits domestiques révèlent des taux élevés de manganèse une fois sur trois, notamment à Pointe-aux-Loups, Grosse-Île et l’Île d’Entrée.