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Un paramédic demeure en fonction malgré son dossier criminel

(Photo: CFIM)

Îles de la Madeleine

Le directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence ne s’est toujours pas prononcé sur le besoin d’amener ou non le dossier du paramédic Jean-Benoît Leblanc devant un comité d’examen.

Le technicien ambulancier a été déclaré coupable de voies de faits causant des lésions dans une affaire remontant à décembre 2021 et janvier 2022.

Selon le récit des événements fait au tribunal, l’homme avait de la difficulté à accepter la rupture d’avec sa copine de l’époque et s’en est pris à celui qu’il croyait être le nouvel ami de cœur de son ex-conjointe.

Le soir du 13 janvier 2022, au quai de Cap-aux-Meules, M. Leblanc a attaqué la victime, qui se trouvait à bord de son véhicule, et l’a rouée de coups au point de lui infliger des fractures au visage, en plus de le menacer de mort.

Le verdict de culpabilité est tombé en mars de cette année.

Le 14 août dernier, le juge Denis Paradis a entériné la suggestion commune des deux parties, malgré un rapport présentenciel «mitigé» soulignant les enjeux de gestion des émotions et des accès de colère de l’accusé.

La peine de M. Leblanc comprend la poursuite sa démarche de réhabilitation ainsi que de ses suivis psychologiques, la complétion de 240 heures de travaux communautaires et le versement d’un don total de 1000 dollars à deux organismes locaux, entre autres.

Le verdict du juge Paradis permet donc au cadre chez Ambulance Leblanc de continuer à exercer ses fonctions de paramédic.

Toutefois, la situation est parvenue aux oreilles de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec.

Le vice-président aux relations de travail, Jérémie Landry, confirme que des membres syndiqués aux Îles lui ont fait part de préoccupations à cet effet.

En vertu de la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence, un comité d’examen pourrait se saisir de l’affaire afin d’évaluer s’il y a un lien entre l’exercice des fonctions de technicien ambulancier et le dossier criminel de l’accusé, et si ce lien pose un risque pour la population qu’il dessert.

Le comité national ne peut se réunir que sur la recommandation du directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence, en l’occurrence le docteur Michel Roy.

Selon le CISSS de la Gaspésie, le Dr Roy n’a pas encore pris de décision à cet effet.

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