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L’imagerie satellitaire au service de la détection des baleines noires

La présence de la baleine Ruffian a pu être confirmée grâce à la détection des marques blanches sur son dos via l'imagerie satellitaire (source: Université d'Ottawa)

Îles de la Madeleine

Pêches et Océans Canada ajoute une corde à son arc dans le cadre des efforts du fédéral pour protéger la baleine noire de l’Atlantique Nord.

Au travers de son initiative baleinIdées, le ministère finance la recherche et le développement de solutions novatrices pour la préservation de l’espèce.

Pour y arriver, on veut miser sur la détection des spécimens par imagerie satellitaire.

Des cinq projets soutenus, celui mené par l’Université d’Ottawa a fait l’objet d’une publication dans la revue Marine Mammal Science.

Alliant les ressources de l’Agence spatiale canadienne, l’intelligence artificielle et la collaboration d’une multitude de scientifiques, la nouvelle technologie de détection par imagerie satellitaire a de quoi retenir l’attention.

Jusqu’à présent, la recherche a permis de repérer des baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent, et, grâce à une résolution spatiale de 15 centimètres, d’identifier des spécimens reconnaissables grâce aux marques sur leur dos ou leur tête.

Le directeur régional des Sciences du MPO pour le Golfe, Matthew Hardy (courtoisie)

Il ne s’agit de rien de moins qu’une percée scientifique, se réjouit le directeur régional des sciences du MPO pour le Golfe, Matthew Hardy.

Couplée à la surveillance acoustique et visuelle, l’imagerie satellitaire aidera le ministère à comprendre les déplacements et les comportements des mammifères en voie d’extinction, dont plus du tiers de la population mondiale fréquenterait les eaux canadiennes, indique M. Hardy.

La récolte de données devrait aussi permettre d’établir des modèles de prédiction de l’espèce dans le but d’aider le MPO dans la gestion et la mise en place des mesures de protection.

La détection en temps réel n’est pas possible pour le moment, mais l’évolution rapide de la technologie est de bon augure pour l’avenir, selon lui.

Si elle présente plusieurs avantages, entre autres sur la facilité à couvrir un vaste territoire en quelques clics, l’imagerie satellitaire demeure dépendante des conditions météos, du temps de traitement des données et du coût du recours à cette technologie, souligne M. Hardy.

Le projet est soutenu financièrement via l’enveloppe de 5,3 millions de dollars allouée à l’initiative baleinIdées par l’Agence spatiale canadienne ainsi que le MPO, en collaboration avec Transports Canada.


Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Les preuves des faits :

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