RDV annuel des pêches: bilan d’une saison 2022 faste aux Îles
L’industrie de la pêche madelinienne a connu une année faste à la fois par rapport aux débarquements et à la valeur globale des captures.
Pêches et Océans Canada a révélé un bilan préliminaire d’une saison « exceptionnelle » lors de la 14ème édition du Rendez-vous annuel de la pêche et de la mariculture, qui a réuni près de 130 participants au Centre récréatif de L’Étang-du-Nord mercredi.
Les débarquements sur l’archipel, toutes espèces confondues, totalisent 10 652 tonnes, indique le directeur du bureau de secteur, Cédric Arseneau, pour une valeur record de 161 millions de dollars, soit une hausse de 46 % vis-à-vis la moyenne des cinq dernières années.
Ce second sommet historique en deux ans est largement attribuable à la saison remarquable côté homard, qui compte pour les trois-quarts de la valeur des volumes débarqués, souligne-t-il.
Mis ensemble, le crabe des neiges et le homard représentent 96 % de la valeur globale, ce qui ramène la question de la diversification des pêcheries à l’avant-plan sur le long terme, estime-t-il.
Notons que la proportion du homard madelinot correspond à 59 % des débarquements provinciaux, une répartition semblable à celle de 2020.
D’autre part, Cédric Arseneau dénote que le pétoncle et le crabe commun se portent très bien, enregistrant tous deux une augmentation des captures et un prix à quai en forte hausse.
Pour le crabe araignée, le rapport du MPO montre une baisse des prises vis-à-vis l’an dernier mais que le prix moyen au débarquement a cru pour la première fois depuis 2018.
Les activités liées au buccin ont été plus difficiles en 2022, observe M. Arseneau.
Il dresse le même constat pour le flétan de l’Atlantique, où 87 tonnes ont été capturées alors que le quota était établi à 120 tonnes, faisant aussi état d’une situation particulière pour l’espèce.
La plie rouge et de la limande à queue jaune se sont aussi invitées dans les discussions de l’événement lorsqu’un pêcheur d’appât a interpellé Cédric Arseneau sur le sujet, faisant valoir que ses observations terrain ne cadrent pas avec les évaluations scientifiques du ministère fédéral.
Le MPO est toujours au stade d’analyse quant à l’avenir de la pêche à la plaise, nous a simplement répondu M. Arseneau.
Le Rendez-vous annuel de l’industrie de la pêche et de la mariculture a aussi été l’occasion de présenter divers projets du secteur, entre autres celui mené par la Inshore Fisherman Association pour tester des engins de pêche sécuritaires pour les baleines noires.
Pour réécouter le segment à l’émission Les preuves des faits :