En point de presse jeudi, les autorités sanitaires régionales clarifiaient certains cas de figure entourant l’annonce du confinement mur-à-mur au Québec et des implications du couvre-feu en régions éloignées.
Si on laissait entendre dans les points de presse nationaux avant les fêtes qu’on associait l’apparition des éclosions particulièrement aux lieux travail au Québec, le Dr. Yv Bonnier-Viger explique que du côté de la transmission des cas, elle s’effectue, elle, à 40% dans un contexte de rassemblements en famille.
C’est ce qui justifie selon lui l’application du couvre-feu dans la région et aux Îles, étant donné qu’on observe souvent un relâchement de la distanciation lorsqu’on visite un proche qui habite à une adresse différente :
De son côté, la PDG du CISSS des Îles, Jasmine Martineau, affirme que malgré la surcharge du réseau de la santé dans les grands centres, les corridors de services vers les Centres de traitement de Québec pour d’éventuels patients COVID madelinots, sont toujours ouverts.
Elle ajoute que la pression sur le réseau de l’archipel doit aussi tenir compte de la santé du personnel et non seulement du nombre de cas hospitalisés :
Considérant toutefois que la capacité de prise en charge est maintenue et que l’isolement de l’archipel se rapproche des territoires du grand nord québécois exemptés par le couvre-feu, le Dr. Bonnier-Viger est ouvert à accorder un protocole sanitaire d’exception pour l’archipel.
Cependant, les Madelinots devraient alors s’imposer de sérieuses mesures de contrôle autour des arrivées dans l’archipel, à l’image du Nunavik et de la Baie James :
D’ailleurs, Yv Bonnier-Viger confirme que des voyageurs qui partent vers le continent ou vers les Îles ne seront pas inquiétés à condition que le voyage soit motivé par une bonne raison, comprise dans les exceptions accordées pour la circulation après 20 heures :
À propos des rendez-vous de santé en médecine spécialisée à l’extérieur des Îles, ils continuent d’être accessibles mais les médecins pourraient repousser une consultation ou une chirurgie jugée non urgente.