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La halte-chaleur ferme ses portes pour quelques mois

La halte-chaleur était ouverte de 21h à 9h chaque soir, au 690 chemin Principal, à Cap-aux-Meules (photo: CFIM)

Îles de la Madeleine

Faute de financement, la halte-chaleur de Carrefour Unité a fermé ses portes temporairement depuis le 19 mai.

L’hébergement à haut seuil de tolérance accueille les Madelinots en quête d’un refuge pour la nuit depuis décembre 2023. À la maison située chemin Principal, à Cap-aux-Meules, les personnes en situation d’itinérance ou à la recherche d’un répit pour quelques heures peuvent dormir, manger, prendre une douche et faire du lavage.

Par courriel, l’organisme indique manquer de budget pour offrir le service à l’année, après avoir pu compter sur deux subventions non récurrentes pour lancer et maintenir les activités. Au départ, Carrefour Unité s’est appuyée sur des sommes allouées par le ministère de la Santé et des Services sociaux – via le CISSS des Îles – et sur une enveloppe de 100 000 dollars provenant du Fonds région et ruralité administré par la Communauté maritime.

L’organisme souhaite rouvrir la halte à l’automne, sans avancer de date.

L’itinérance, un phénomène sous-estimé

Les dernières années n’ont pas été tendres dans le dossier logement. Le manque d’habitations locatives, les évictions saisonnières et la saison touristique qui s’allonge sont autant de facteurs qui empirent une situation précaire et compliquent les démarches pour se trouver un toit. La hausse du coût de la vie

D’ailleurs, le premier portrait de l’itinérance en Gaspésie et aux Îles, dévoilé en décembre 2023, soulignait que l’itinérance cachée est le phénomène le plus fréquent dans la région.

Le rapport fait ainsi la distinction entre les personnes sans-abri et les gens qui, par exemple, s’abritent dans un véhicule ou font des sauts de puce chez des proches. Les individus sans domicile fixe sont plus nombreux dans la région, particulièrement sur l’archipel.

Le profil type d’une personne en situation d’itinérance ou à risque de l’être n’existe pas sur le territoire, concluait le rapport, ajoutant que la majorité de la clientèle rencontrée était des hommes célibataires hétérosexuels sans enfants. Le profil socioéconomique, par contre, est indéfinissable, puisque n’importe qui, peu importe son statut social ou son emploi, peut être victime d’une conjoncture défavorable. Ce faisant, il est d’autant plus difficile d’estimer l’ampleur du phénomène aux Îles, faisait valoir le travailleur de rue Mario Pichette.


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