Transport aérien : une relance qui tarde à déployer ses ailes
Pour conclure l’année 2022, la salle des nouvelles vous propose une série de reportages en marge de notre revue de l’actualité présentée le 30 décembre à midi et en rediffusion le 2 janvier à la même heure.
La plus récente année dans le transport aérien se conclut au même point qu’elle s’est amorcée : beaucoup de promesses et très peu de solutions concrètes pour les citoyens et les organisations du milieu.
Entre les aléas météos et les conditions de la piste d’atterrissage, le renouvellement de la flotte de l’un des transporteurs et le roulement au sein des équipes de pilotes, les Madelinots ont eu à composer avec de nombreux retards, reports et annulations de vol.
Promis depuis près de deux ans et dévoilé en grande pompe par le ministre des Transports en avril, le plan de relance de l’industrie aérienne se déploie sur deux axes : des vols entre les régions et les grands centres au coût de 250 dollars et le maintien des aides d’urgence jusqu’en mars 2023.
Les nouvelles mesures, entrées en vigueur le 1er juin, ont été accueillies avec déception par le député des Iles à l’Assemblée nationale, Joël Arseneau, mais saluées par le maire Jonathan Lapierre, éventuellement candidat pour la Coalition avenir Québec au scrutin général du 3 octobre.
La fiabilité des services a de nouveau fait les manchettes lorsque le cas du médecin radiologue David Landry, ayant dû décommander 58 rendez-vous d’imagerie médicale et de traitements anti-douleurs en raison de l’annulation d’un vol d’Air Canada, a été médiatisé.
Les représentants de PAL Airlines et Pascan Aviation se sont dès lors engagés à réduire les retards d’ici l’automne, le premier rappelant que la situation est similaire dans les autres aéroports au pays, le second soulignant l’embauche d’un mécanicien aux Iles.
Les discussions menées en début d’année autour du lancement de la coopérative TREQ n’ont finalement pas abouti.
À l’image du fédéral, le député des Iles pressait Québec de soutenir le modèle d’affaires de l’entreprise, ce à quoi le gouvernement a rapidement fermé la porte, exprimant plusieurs réserves.
En toute fin d’année, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) déplorait que seuls 15% des billets allers-retours à 500 dollars avaient trouvé preneurs, une situation attribuable au manque de fiabilité sur les liaisons selon son président, le maire de Gaspé, Daniel Côté.
L’archipel est toutefois la destination au sommet de la liste des usagers du nouveau programme, représentant un peu moins de 30% des quelques 19 000 billets vendus à ce jour.
Pour lire les autres reportages récapitulatifs :
23 décembre : Culture
28 décembre : Santé
29 décembre : Garderies