Les agriculteurs madelinots et amateurs de jardinage peuvent désormais fertiliser leur sol à l’aide d’un produit fabriqué aux Iles via un procédé de récupération des résidus de la transformation des produits de la mer.
Après avoir multiplié les tests depuis 2019 afin de développer des avenues de revalorisation, le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes met en vente une première production d’engrais agricole fabriqué à partir de carapaces de crabes.
Ce sont 250 sacs de 2 kilos qui sont disponibles directement au Cermim au coût de 30 dollars.
Sur une base annuelle, les résidus des entreprises de transformation représentent environ 1000 tonnes de carapaces de crustacés et une centaine de tonnes pour les mollusques.
L’ingénieur-agronome, Olivier Richard, explique que dans une optique d’économie circulaire, le secteur agricole détient un fort potentiel de revalorisation.
La méthode consiste à déshydrater les carapaces puis à les broyer selon la granularité désirée pour les différents projets, notamment le béton vert.
Le CERMIM réalise le tout dans son lab-usine à Havre-aux-Maisons avec des équipements adaptés pour une production modeste.
M. Richard indique que le projet pilote permettra de sonder la demande et qu’à terme, il est question de se doter d’un équipement afin de répondre aux besoins du territoire.
La première production est destinée au marché local.
Le CERMIM fera ensuite le suivi auprès des acheteurs pour récolter leurs impressions et commentaires, en plus d’évaluer la rentabilité de l’engrais en comparaison avec des produits commerciaux tant sur le plan économique qu’au niveau du rendement agricole.
Réécoutez l’entrevue complète ici :