La santé mentale masculine est au cœur d’une campagne de sensibilisation menée par le Regroupement provincial en santé et bien-être des hommes.

Avec le thème récurrent «Parler ça fait du bien», l’initiative vise à mettre en lumière les difficultés vécues par la gent masculine et normaliser les demandes d’aide.

Souffrir en silence n’en vaut pas la peine, martèle l’agent de sensibilisation chez Hommes & Gars Pierre-Luc Richard.

Même si le dicton veut «qu’aux Îles, c’est pas pareil», «la détresse psychologique est pourtant bien réelle sur notre territoire», indique-t-il.

Il souligne que le stress, les ruptures amoureuses difficiles et la gestion des émotions sont des enjeux qui affectent tout le monde, incluant les Madelinots.

Sur environ 90 hommes qui ont eu recours aux services de l’organisme dans la dernière année, plus de 40% d’entre eux consultaient pour une dynamique de violence conjugale et familiale.

Pour Pier-Luc Richard, le message est clair: «il est important que chaque homme qui en ressent le besoin en parle à son entourage et trouve des ressources pour l’aider».

La campagne de sensibilisation se déroule jusqu’au 19 novembre, ce qui coïncide avec la Journée québécoise pour la santé et le bien-être des hommes.

N’hésitez pas à demander de l’aide:

Hommes & Gars: 418-986-1811
Tel-Jeunes: 1-800-263-2266 // texto: 514-600-1002
Ressource d’aide Suicide.ca: 1-866-APPELLE // texto: 535353

Avec des informations de François Delisle

Comme 85% des optométristes de la province, la Clinique d’optométrie des Îles se retirera bientôt du Régime d’assurance-maladie du Québec (RAMQ) en raison de l’échec des négociations avec le gouvernement.

Cela signifie que les moins de 18 ans, les 65 ans et plus ainsi que les prestataires de l’aide sociale devront débourser pour leurs examens de la vue, entre autres, à partir du 21 novembre.

À moins d’un revirement de situation, c’est donc 50% de la clientèle de la clinique qui ne sera plus couverte par la RAMQ, indique sa propriétaire, la Dre Amélie Poirier.

Cette situation nous inquiète, particulièrement pour notre clientèle vulnérable […] Déjà, certains de nos patients et patients se privent de consultations en urgence ou de suivis de leur santé oculaire en raison des frais de prise en charge qui ne sont pas assurés par la RAMQ. Comme les soins en ophtalmologie ne sont pas offerts en continu aux Îles et que les médecins ne sont pas toujours à l’aise de gérer certaines conditions oculaires, nous considérons que nous sommes des intervenants clés pour agir en première ligne pour la santé des yeux. Nous sommes disposés à en faire plus […], mais nous avons besoin que notre contribution soit reconnue à une juste valeur.

Du côté de l’opticienne Catharina Cyr Leblanc, le changement affectera aussi les patients qui demandent des services optométriques. Des optométristes y font des consultations à toutes les deux semaines.*

Selon le président de l’Association des optométristes du Québec, le Dr Guillaume Fortin, les tarifs à l’acte accordés par le gouvernement ne laissent que des miettes aux professionnels de la vue.

En comparaison, les optométristes empocheraient en moyenne 46 dollars par visite privée.

L’entente quinquennale sur la tarification entre le ministère de la Santé et l’association est échue depuis 2020.

Devant l’impasse, les membres n’ont d’autre choix que de se retirer du régime public, fait valoir Dr Fortin.

Cette décision n’est pas prise de gaieté de cœur, assure-t-il, se disant conscient des enjeux d’accessibilité que la situation entraine.

À ses yeux, l’espoir d’arriver à une entente avant la date butoir du 21 novembre s’amenuise.

D’ici là, des rencontres de négociations sont prévues.

*Ce texte a été corrigé à la suite d’une vérification.

Pour réécouter l’entrevue avec le Dr Guillaume Fortin: