En vue du dépôt du budget fédéral en avril, le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi a fait parvenir plusieurs dizaines de portefeuilles et de sacoches vides au ministre de l’Emploi, du Développement de la main d’œuvre et des langues officielles, Randy Boissonault.
L’objectif de l’action de visibilité, à laquelle participait le Mouvement Action Chômage Pabok, est d’attirer l’attention sur la situation difficile vécue par les prestataires de l’assurance-emploi.
Selon les 17 groupes de défense de droits membres du mouvement, le régime canadien actuel n’arrive pas à répondre aux besoins des travailleurs et «laisse pour compte» une partie de la population, notamment les gens œuvrant dans les industries saisonnières.
Rappelant l’importance de mettre en œuvre une réforme de l’assurance-chômage telle que promise par le gouvernement Trudeau, le regroupement demande des gestes concrets dans le prochain budget.
Une norme d’admissibilité universelle basée sur 350 heures et un plancher minimum de 35 semaines de prestation font partie des requêtes.
Le MASSE demande aussi de revoir le taux des prestations pour qu’elles atteignent au moins 70% du revenu basé sur les douze meilleures semaines de travail, de même qu’une protection pour les prestataires du régime d’assurance parentale.
Selon la coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Pabok, Nadia Mongeon, «les lacunes du régime ont été démontrées» et «ce sont des personnes réelles qui paient le prix de l’inaction du gouvernement».