La Municipalité des Îles planche sur un cadre d’intervention en érosion et submersion côtière afin de mieux planifier les ouvrages à venir.

L’initiative s’inscrit dans la lignée des démarches des élus madelinots qui avaient demandé, en 2020, 80 millions de dollars sur 10 ans afin de protéger et de prévenir les dégâts dans les secteurs fragiles de l’archipel, explique la gestionnaire de projets en érosion côtière Jasmine Solomon.

Le passage de la tempête Fiona a remis de l’avant la nécessité de faire une mise à jour de la problématique sur le territoire sous tous les angles, lagunes y compris, indique-t-elle.

La création d’une grille d’analyse multicritères constitue la première étape de l’élaboration du cadre d’intervention, détaille-t-elle.

Elle ajoute qu’un mandat d’accompagnement a été donné à la firme WSP dans le but de déterminer quelques options d’intervention pour la quarantaine de sites identifiés, dans le but de présenter un plan complet au gouvernement le temps venu.

Mme Solomon souligne que contrairement à l’érosion des berges, l’enjeu de la submersion côtière est relativement récent, ce qui fait que peu de données ou d’expertise en la matière sont disponibles.

C’est pourquoi la Communauté maritime a aussi demandé au ministère de la Sécurité publique de financer une étude sur les événements du genre sur l’archipel, entre autres pour estimer leur impact sur le territoire, précise-t-elle.

Elle espère pouvoir finaliser le cadre d’intervention au cours de l’hiver.

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Le chantier de stabilisation de la falaise de Cap-aux-Meules a été complété une semaine plus tôt que prévu.

Débutés à la mi-août, les travaux devaient s’étaler sur 12 semaines, mais le temps doux de l’automne a permis d’importer les pierres à temps et à Entreprises P.E.C. d’avancer rondement, explique la gestionnaire de projets en érosion côtière pour la Municipalité des Îles, Jasmine Solomon.

Le passage de l’ouragan Fiona leur a donné la frousse, reconnaît-elle, mais la partie de l’ouvrage qui était alors terminée a bien réagi malgré la force de la tempête, tandis que l’autre portion n’a subi que des dégâts minimes.

Les entrepreneurs croyaient accumuler une semaine de retard sur l’échéancier, mais il n’a fallu que deux jours pour restaurer la recharge, signale Jasmine Solomon.

Les travaux ont nécessité plus de 143 000 tonnes d’agrégats pour protéger le littoral entre les étangs aérés municipaux et le bâtiment Jos-LeBourdais, un secteur vulnérable à l’érosion côtière.

En plus de construire la recharge, il a fallu remblayer les brèches dans la falaise et déconstruire les caps de grès rouge qui s’avançaient dans la mer, souligne-t-elle.

Le chantier estimé à 11,6 millions de dollars s’est conclu sans dépassement de coûts, indique Mme Solomon, ajoutant que des discussions sont en cours pour régler la facture supplémentaire d’environ 72 000 dollars transmise par Entreprises P.E.C. en lien avec Fiona.

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