Le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Iles, Charles Poirier, fustige Pêches et Océans Canada pour sa gestion du protocole de protection des baleines noires.

Le ministère fédéral a annoncé mercredi soir la fermeture temporaire d’un quadrilatère de 2000 km² après avoir aperçu un spécimen au nord de l’archipel, à quelques miles de la zone de 20 brasses où se déroulent principalement les activités de pêche au homard qui débutent samedi.

Le président du RPPCI, Charles Poirier

M. Poirier dénonce la sourde oreille du MPO devant les arguments des pêcheurs et s’explique mal la rigidité des protocoles qui, selon lui, ne permettent pas de protéger l’espèce en danger en plus d’engendrer beaucoup d’incertitude au sein de la flottille.

Pour le président du RPPCI, il est inévitable d’apercevoir des baleines noires dans la zone visée par les fermetures considérant qu’elle se situe dans un corridor de migration de l’espèce.

Rappelons qu’aux environs de la mi-mai en 2021, des quadrilatères du même secteur avait été visés par des fermetures saisonnières.

Sans être alarmiste, il se dit inquiet à quelques heures de l’ouverture de la saison, mais souligne que les quotas de crabe de ses membres avaient déjà été atteints, si bien qu’ils ne sont pas touchés par l’interdiction.

Le protocole prévoit que si le mammifère est de nouveau aperçu entre les jours 9 et 15, les quadrilatères seront fermés pour le reste de la saison.

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La détection d’une première baleine noire de l’Atlantique nord dans les eaux du golfe déclenchera une fermeture temporaire dans la zone de pêche 12 à compter du 8 mai.

L’unique spécimen a été aperçu mercredi matin au nord des Îles, entraînant une interdiction de pêche dans un secteur de 2000 km² autour du point de localisation de la baleine pour une durée de 15 jours.

Si le mammifère est de nouveau aperçu entre les jours 9 et 15, les quadrilatères seront fermés pour le reste de la saison.

Les pêcheurs disposent d’une fenêtre de 96 heures pour déplacer leurs engins au lieu des 72 heures habituelles puisqu’un avertissement de forts vents est en vigueur, selon le préavis de Pêches et Océans Canada.

Cette première fermeture temporaire en 2022 survient tout juste un mois après le début de la pêche au crabe dans les zones 12 et 12F que fréquentent les crabiers madelinots.

En 2021, des quadrilatères avaient été fermés dans la 12F dès le 29 avril.

Notons que la zone fermée se trouve en-dehors de la ligne du 20 brasses et donc que les homardiers ne sont actuellement pas touchés par le protocole.

Les opérations de dragage seront complétées à temps pour la mise à l’eau des cages alors que le dernier port, celui de Grosse-Ile, est en voie d’être dégagé mercredi, confirme Pêches et Océans Canada.

Le directeur québécois du Programme des ports pour petits bateaux, Boussaad Akrour, explique que la météo a été plutôt clémente, mais que l’augmentation des volumes de sable accumulés dans les havres complexifie les opérations d’année en année.

Le directeur québécois des Ports pour petits bateaux au MPO, Boussaad Akrour

Selon les estimations du ministère, 45 000 m³ ont dû être enlevés ce printemps contre 25 000 il y a à peine deux ans.

L’absence de couvert de glace et la fréquence des tempêtes font partie des éléments pouvant expliquer la hausse des volumes selon le MPO.

Si l’enjeu est vécu par les communautés côtières de partout au pays, la situation varie toutefois d’un port à l’autre en raison de l’emplacement et de l’orientation des havres ainsi que de la dynamique des courants.

L’Ile d’Entrée, Grande-Entrée, Millerand et Grosse-Ile ont tous connu des hausses de volume importantes en comparaison avec l’année dernière, oscillant entre 25 et 30%.

M. Akrour indique qu’une première étude est en cours du côté de Grande-Entrée afin de mieux comprendre les dynamiques sédimentaires et d’éventuellement développer des solutions à long terme.

Le MPO mentionne qu’il procèdera à une seconde phase de dragage dans certains ports plus tard dans la saison afin d’en libérer l’intérieur.

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Les citoyens de Grande-Entrée pourraient être appelés à se prononcer sur un projet de développement visant la construction d’un vivier à homard en zone résidentielle sur le chemin des Fumoirs.

Le projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPCMOI), qui représente un investissement d’environ 2 millions de dollars, est porté par l’entreprise Pêcheries SBL qui détient l’un des six permis d’acquéreur de homard sur l’archipel.

Le directeur des opérations aux Iles-de-la-Madeleine, Pierre Bédard et le co-propriétaire de SBL, Stéphane Fillion

Son copropriétaire Stéphane Fillion explique que le vivier constitue une étape charnière du développement de l’entreprise et permettrait de créer une vingtaine d’emplois dans le secteur.

Conformément à la loi, une séance d’information publique s’est tenue le 12 avril dernier en la présence de citoyens du village, qui ont exprimé leurs craintes et questionnements vis-à-vis le projet.

25 d’entre eux ont déposé une pétition pour s’y opposer.

Le lot visé par le projet de PPCMOI est inclus dans le zonage résidentiel Ra154

Stéphane Fillion affirme comprendre les réticences exprimées et cherche à rétablir les faits, estimant que le vivier ne constituera pas une nuisance et rappelant qu’il entend se conformer aux processus de la municipalité.

Une deuxième version du PPCMOI sera adoptée par le conseil municipal lors de la séance de mai.

C’est à ce moment que les personnes s’opposant au projet et qui habitent la zone visée par le règlement auront la possibilité de demander la tenue d’un registre permettant, si le nombre de signataires est suffisant, de lancer un processus de consultation référendaire.

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