Avec la collaboration de Raphaël Lapierre
Une seconde chasse commerciale sous observation scientifique bat son plein sur l’Île Brion avec l’autorisation du ministère de l’Environnement.
Un groupe de chercheurs de l’Université Laval accompagne une fois de plus des escouades madeliniennes afin de documenter les impacts de la chasse et de la présence grandissante de phoques gris sur l’écosystème de la réserve écologique.
Trois équipages des Îles ont reçu l’approbation de Québec pour aller capturer entre 2000 et 2800 de ces pinnipèdes entre le 22 janvier et le 28 février.
Le directeur de l’Association des chasseurs de phoques intra-Québec, Gil Thériault, estime qu’il est plus probable qu’un peu moins de 1000 bêtes soient abattues au terme des expéditions.
Il indique qu’une première sortie a été effectuée jeudi dernier par le capitaine Jonathan Vigneau, revenu avec une centaine de prises, et que le capitaine Jonathan Turbide risque de ne pas aller chasser puisqu’il a été chargé de conduire le bateau qui transporte les biologistes.
Tout juste rentré de Pictou Island et de Henry Island, le capitaine Denis Éloquin prévoit se diriger vers l’Île Brion la semaine prochaine à bord du Jean-Mathieu, puis compte accrocher son hakapik pour de bon.
Le gras récolté sera quant à lui envoyé à l’entreprise Total Océan dans le cadre du début de sa production à grande échelle d’huile de loup-marin.
Selon Gil Thériault, la récente arrivée du distillateur moléculaire à l’usine de transformation madelinienne marque un tournant majeur pour l’industrie du phoque.
Il souligne que cette avancée contribue à la valorisation des carcasses et à réduire la quantité de déchets issus de cette chasse hivernale et qu’un projet de tannerie 100% écoresponsable est actuellement dans les cartons.
Pêches et Océans Canada calcule que 340 000 phoques gris vivent dans l’Est-du-Canada tandis que le cheptel de l’Île Brion est évalué à environ 10 000 spécimens.
Pour réécouter l’entrevue avec Gil Thériault :