À moins d’un mois des audiences sur le fond du litige, le dossier de la liquidation des actifs de LA Renaissance des Îles, contesté par plus d’une vingtaine de créanciers, prend un nouveau tournant.
L’ex p.-d.g. de l’entreprise, Lynn Albert, soutient désormais les requérants appelants de la décision du syndic, jetant un éclairage nouveau sur le rôle de la firme Roy, Métivier, Roberge inc, de Financement agricole Canada et de la Banque Royale dans la chaîne d’évènements.
Dans l’acte d’intervention déposé le 16 janvier 2024, on apprend qu’un montant de 1,7 million de dollars provenant du prêt consenti par FAC à Lynn Albert en juillet 2022 pour renflouer l’entreprise a été versé sans son consentement à la RBC pour le remboursement d’une marge de crédit.
Cette transaction qualifiée de «préférentielle» a limité sa capacité à veiller à ses autres obligations financières dans un contexte déjà précaire.
Toujours selon le document, aucun recours n’a été entrepris par le syndic contre la RBC pour récupérer ces montants malgré le caractère litigieux de la transaction, privant les créanciers ordinaires d’importantes sommes.
De plus, FAC a mandaté le syndic pour disposer des actifs une semaine avant l’assemblée du 9 février 2023 ayant officialisé la faillite du transformateur, ce qui contrevient à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
On peut aussi y lire qu’une «gestion appropriée de la faillite» aurait permis d’acquitter en entier le prêt de 9,1 millions consenti par FAC en plus de dégager des dividendes de 3,1 millions pour les créanciers ordinaires.
Dans sa requête, Lynn Albert demande d’être entendue à titre d’intervenante agressive lors des audiences sur le fond prévues du 12 au 16 février, ainsi que la destitution du syndic Roy, Métivier et Roberge inc.