Le manque de clarté entourant l’application des dispositions de la loi 96, entrée en vigueur vendredi dernier, sème l’inquiétude chez la communauté anglophone de Grosse-Ile.
Le document, qui modifie une vingtaine de lois et règlements, prévoit qu’à compter de 2025, les entreprises de 25 employés et plus auront l’obligation de démontrer que la langue française y est utilisée de manière généralisée
Dans un contexte de population vieillissante et de pénurie de main-d’œuvre, la mairesse Joy Davies se questionne à savoir comment les exigences de francisation s’appliqueront, notamment pour la Coopérative Cap-Dauphin.
Les ainés de la communauté sont aussi inquiets de ne plus pouvoir recevoir des services de santé en anglais, particulièrement lorsqu’ils ont à se rendre à l’extérieur de l’archipel.
Mme Davies, elle-même agente de liaison au CISSS des Iles, souligne toutefois la grande collaboration des intervenants du milieu et la cohabitation harmonieuse entre les deux groupes linguistiques.
N’ayant pas pu se familiariser avec l’ensemble des articles de la pièce législative, elle aimerait avoir des indications claires de la part du gouvernement du Québec pour rassurer les citoyens.
Mme Davies dit par ailleurs entretenir une bonne relation avec le député des Iles nouvellement réélu Joël Arseneau et espère le voir porter les questionnements de la communauté anglophone des Iles à Québec.
Pour réécouter le segment à l’émission Les Preuves des faits :
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