Les liens de filiation entre les Madelinots et les Mi’kmag seront au cœur d’une conférence présentée samedi après-midi à Lavernière.
Le militant pour les droits des autochtones et membre de la nation métisse de Grande-Rivière Stéphane Richardson mentionne vouloir ainsi informer la population des droits et privilèges associés aux traités ancestraux, enchâssés dans la constitution canadienne.
Il mentionne que les Miousse des Iles sont des descendants directs du chef Matthew Mius, signataire de traités au milieu du 18e siècle.
Lui-même impliqué dans la défense des droits de sa communauté depuis le milieu des années 90, M. Richardson espère ainsi aider les Mi’kmag des Iles à s’organiser et à se regrouper dans l’optique de valoriser leur identité et d’être reconnus officiellement.
Selon lui, cette question se rattache tant aux droits territoriaux qu’aux pratiques de pêche, faisant écho aux discussions entre le gouvernement fédéral et les communautés autochtones des provinces maritimes.
Il rappelle par ailleurs que l’archipel, fréquenté par les Mi’kmag depuis plusieurs milliers d’années, n’a jamais été formellement cédé à la Couronne.
Selon la documentation de M. Richardson et de son hôte Jacques Miousse, au minimum entre 200 et 300 Madelinots sont de descendance autochtone aux Iles.
Un peu plus de 200 résidents ont déclaré appartenir à une nation autochtone au recensement de 2016.
Pour réécouter le segment à l’émission Les preuves des faits :