Le fait que Pascan Aviation forme des pilotes comme agents de bord pour maintenir ses vols pendant la grève révolte les syndiqués.

Sur les réseaux sociaux, les employés accusent le transporteur de choisir une « voie dangereuse » en agissant de la sorte. Le Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente le personnel de bord, questionne aussi la légalité de cette décision.

De plus, selon les salariés, Pascan aurait approché des gens dès avril afin de savoir s’ils voulaient remplacer l’équipage de cabine en cas de conflit de travail.

Ils sont d’avis que cette façon de faire contrevient à la loi fédérale anti-briseurs de grève, qui interdit aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement lors de débrayage et de lock-out.

Les agent-es de bord font du piquetage depuis mardi devant les bureaux de Pascan, à St-Hubert, accompagnés de leurs compatriotes du SCFP (photo: SCFP)

Rappelons que les agents de bord de Pascan sont en grève générale illimitée depuis mardi en raison du peu d’avancement dans les négociations, entamées en mai pour le renouvellement de leur convention collective. La compagnie aérienne maintient les vols pendant ce temps.

Les agents de bord de Pascan estiment que c’est à l’employeur de faire les premiers pas afin de faire débloquer les négociations entourant le renouvellement de la convention collective.

En grève générale illimitée depuis mardi matin, les 21 syndiqués continueront leur mobilisation en attendant un appel de l’entreprise.

Le président syndical, Jessé Vigneault, déplore le peu d’avancement dans les discussions malgré une dizaine de rencontres depuis mai et la présence d’un conciliateur à la table. Il estime que la partie patronale négocie « unilatéralement ».

Parmi les enjeux soulevés par les salariés, on nomme les affectations, les lieux de résidence hors aéroport et la planification des équipages. Le personnel souhaite par exemple diminue les heures sur appel, indique Jessé Vigneault.

Le Syndicat des agents et agentes de bord de Pascan négocie sa deuxième convention collective (photo: page Facebook Syndicat des agents et agentes de bord de Pascan Aviation)

Les clauses salariales sont aussi au cœur du conflit de travail, ajoute-t-il.

Questionné sur l’échelle des augmentations salariales souhaitées, M. Vigneault répond ne pas vouloir divulguer ces informations sur la place publique par respect pour le processus de négociations.

Il répète que l’employeur a en main toutes les demandes du syndicat et que la balle est dans le camp de Pascan. Les agent-es de bord sont « tout à fait » ouverts à retourner à la table des négociations, voire à mettre la grève sur pause si l’entreprise fait une contre-offre « sérieuse », conclut-il.

Du côté du transporteur, le copropriétaire Yani Gagnon écrit que des rencontres sont prévues la semaine prochaine et espère que les syndiqués seront au rendez-vous.

Rappelons que pour la durée de la grève, Pascan entend maintenir son offre de services, mais ne peut garantir tous les départs.

Pour réécouter l’entrevue diffusée à l’émission Cap info:

Les agent-es de bord de Pascan Aviation ont déclenché la grève générale illimitée aujourd’hui.

Sur Facebook, on annonçait lundi soir qu’une ligne de piquetage serait organisée devant les bureaux de l’entreprise mardi, faute d’avancement dans les négociations.

Les discussions sont au point mort depuis le dépôt de l’avis de grève vendredi dernier.

Du côté de Pascan, le transporteur assure qu’il maintiendra son offre de services, mais ne peut garantir que tous les vols passagers seront honorés. Le copropriétaire Yani Gagnon souhaite minimiser au possible les impacts sur la clientèle et répète que la liaison sera préservée « au meilleur de leurs capacités ».

L’entreprise est en « mode réaction » et les passagers seront avisés « le plus rapidement possible » si leurs vols sont affectés, ajoute-t-il.

Pascan Aviation ne croit pas arriver à une entente avec les agents de bord d’ici la fin de la journée. Les négociations sont au point mort depuis que le syndicat a déposé son avis de grève générale illimitée vendredi dernier.

Dans le cas où le débrayage serait déclenché demain, l’entreprise assure qu’elle maintiendra son offre de services, mais ne peut garantir que tous les vols passagers seront honorés.*

Le copropriétaire de Pascan Yani Gagnon souhaite minimiser au possible les impacts opérationnels sur la clientèle et répète que le service sera préservé « au meilleur de leurs capacités ».

La liaison aérienne des Îles ne sera pas touchée en premier, ajoute-t-il. Pour ce qui est des Maritimes ou de la Gaspésie, pas d’assurance.

Le transporteur est en « mode réaction » et les passagers seront avisés « le plus rapidement possible » si leurs vols sont affectés, affirme Yani Gagnon. Pour ce qui est de la livraison de médicaments et de courrier en territoire insulaire, il soutient qu’il n’a aucune inquiétude.

Du côté du Syndicat des agents et agentes de bord, on répondait lundi matin que la balle était dans le camp de l’employeur.

Les clauses salariales, les lieux de résidence hors base et la planification des équipages sont entre autres au cœur des discussions entourant le renouvellement de la convention collective, échue depuis la mi-juillet.

*Les informations sur l’état des vols peuvent changer rapidement. Vérifiez avec le transporteur.

Pour en savoir davantage:

• Transport aérien: Pascan compte maintenir le service malgré la grève (octobre 2025)
• Les agents de bord de Pascan déclenchent une grève à partir du 28 octobre (octobre 2025)
• Toujours pas d’entente entre les agents de bord de Pascan et l’employeur (septembre 2025)
• Les agents de bord de Pascan souhaitent voir les négociations prendre leur envol (août 2025)

Pascan Aviation compte maintenir la desserte aérienne des Îles malgré la grève générale illimitée que veulent déclencher les agent-es de bord le 28 octobre.

D’emblée, l’employeur se montre très confiant de conclure une entente avec les syndiqués d’ici mardi prochain.

Le copropriétaire de Pascan Aviation Yani Gagnon (photo: CFIM)

Le copropriétaire de l’entreprise Yani Gagnon se veut rassurant sur l’état des vols à venir.

Pour ce qui est du transport de médicaments et de courrier, des mesures de contingence peuvent aussi être mises en place, indique-t-il. Yani Gagnon explique que ces marchandises peuvent être acheminées par avion cargo, ce qui peut se faire sans agent de bord.

Les évacuations médicales ou les déplacements via la navette multipatients (les Challenger, utilisés pour les urgences; le Dash, pour les cas électifs) ne sont quant à elles pas gérées par Pascan, nous confirme le CISSS des Îles.

M. Gagnon reste positif que Pascan et les agents de bord trouvent un terrain d’entente avant que les travailleurs n’en arrivent à la grève.

Par voie de communiqué, le syndicat représentant les agent-es de bord estime qu’après plusieurs mois de négociations, «l’entreprise ne veut pas trouver de solution» pour améliorer les conditions de travail.

Les enjeux principaux sur la table sont les salaires, les lieux de résidence hors base, les affectations et la planification des équipages. La convention collective est échue depuis le 18 juillet dernier.

Le président syndical local, Jessé Vigneault, était indisponible pour commenter la situation vendredi.

La sphère politique est inquiète

Appelée à commenter l’annonce de la grève, la Municipalité des Îles indique souhaiter un dénouement rapide et que les deux parties ne perdent pas de vue « le caractère essentiel d’un service de transport aérien fiable pour [la] communauté insulaire ». L’exemple des Madelinots qui ont des rendez-vous médicaux sur le continent constitue notamment une inquiétude, note le département des communications.

Il en va de même pour le député des Îles à l’Assemblée nationale, Joël Arseneau.

Une mise à jour de l’avancement des négociations est attendue lundi.

Pour réécouter le segment diffusé à l’émission Cap info:

Les agents de bord de Pascan prévoient tomber en grève générale illimitée le 28 octobre. Cela signifie qu’à moins d’un revirement de situation, les vols passagers seront annulés à partir de mardi prochain.

Le syndicat a déposé son avis tard jeudi soir.

La convention collective des 21 membres est échue depuis le 18 juillet dernier. Les négociations entourant le renouvellement ont débuté en mai, mais «ont peu progressé», et ce, malgré l’arrivée d’un médiateur à la table, peut-on lire dans le communiqué.

Les principaux enjeux sont la planification des équipages, les affectations, les lieux de résidence hors base et les salaires.

Le président syndical, Jessé Vigneault, écrit que «l’employeur facture des prix très élevés pour des places à bord de ses avions». Les membres désirent que le transporteur «utilise un peu de cet argent» pour leur «donner des conditions de travail décentes», ajoute-t-il.

Plus de détails à venir